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Accre + entrepreneur : comment réussir son cocktail 😉 (ex auto-entrepreneur)
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Des astuces sur la combinaison accre micro-entrepreneur et chômage


Concoctées spécialement pour vous, des astuces sur la combinaison accre autoentrepreneur et chômage. Je vous dis tout ce qu’il faut savoir.

Aujourd’hui, je vais vous expliquer un truc super important sur l’ACCRE quand on est micro-entrepreneur…

Commençons par faire le point sur ce qui a changé au 1er janvier 2019 – toujours valable en 2022 !

Le nom a changé : ACCRE est devenu ACRE 

L’ACCRE est actuellement une aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise. On parle désormais de L’ACRE.

Elle consiste en une exonération partielle des charges sociales du créateur sur ses revenus pendant les 12 premiers mois de son activité.

La durée a changé : 12 mois maximum pour tout le monde

A compter du 1er janvier 2019, tous les créateurs ou repreneurs d’entreprise pourront bénéficier du dispositif ACCRE sous réserve de ne pas avoir un revenu annuel net supérieur à 40.000 euros la première année d’activité.

Les micro-entrepreneurs en bénéficieront également mais plus que 12 mois alors qu’ils avaient précédemment 36 mois. Le bénéfice de cette exonération ne pourra être à nouveau demandé qu’à l’issu d’un délai de 3 ans à compter de la date à laquelle l’intéressé a cessé de bénéficier de l’exonération au titre de l’activité précédente.

Les taux de cotisations évoluent aussi

Les taux de cotisations sociales diminuent.

Ils s’élèvent désormais à :
12,8 % du CA  (au lieu de 13,1 %) pour les activité d’achat revente,
22  % du CA  (au lieu de 22,7 %) pour les prestations de service relevant du RSI au titre de la retraite,
22 % du CA (au lieu de 22,5 %) pour les activités libérales relevant de la CIPAV.

Les seuils de CA augmentent

Les régimes micro BIC et micro BNC s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant dernière  année n’excède pas :
– 170 000 € pour les exploitants dont le commerce principal est de vendre des marchandises, des objets, des fournitures et des denrées à emporter ou à consommer sur place, ou de fournir un logement.
–  70 000 € pour les autres prestataires de services relevant des BIC et les professionnels relevant des BNC.

En cas de dépassement de ces seuils pendant 2 années consécutives, les entrepreneurs relèveront de plein droit d’un régime réel d’imposition au titre de l’année suivante.

En cas de dépassement au cours d’une seule année, le maintien du régime micro sera maintenu l’année suivant celle du dépassement.

En conséquence, les seuils d’application du régime micro-social augmentent également à 170 000 € et 70 000 €.

Les limites d’application de la franchise en base de TVA restent, quant à eux, fixées à 82 800 € ou 33 200 € avec les seuils de tolérance de 91 000 € et 35 200 €.

Le micro-entrepreneur se trouvera dans l’obligation de facturer de la TVA et pourra récupérer celle payée sur ses achats (tout en restant placé sous le régime fiscal de la micro-entreprise pour l’imposition des bénéfices) :
1) dès le 1er janvier, lorsque le CA des deux années civiles précédentes se situera entre 33 200 € et 35 200 € ou entre 82 800 € et 91 000 €,
2) dès le 1er jour du mois, lorsque le CA de l’année en cours dépassera le seuil de 35 200 € ou 91 000 €.

On oublie presque la CIPAV, tant mieux ! 

Les micro-entrepreneurs ayant une activité libérale non réglementée ne sont plus, pour la majorité d’entre eux, affiliés à la Cipav

La loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 réduit condidérablement la liste des activités relevant de la Cipav.

Les micro-entrepreneurs exerçant une activité libérale non réglementée (en dehors de quelques cas prévus par la loi) relèvent donc désormais du régime vieillesse et invalidité décès de droit commun des travailleurs indépendants.

Les micro-entrepreneurs peuvent désormais exercer des opérations de location de biens de consommation durable jusque-là exclues des activités possibles sous le régime fiscal de la micro-entreprise.

Les petits micro-entrepreneurs sont moins pénalisés

La loi de finances pour 2018 prévoit que les entrepreneurs réalisant moins de 5.000 euros de chiffre d’affaires par an seront :
– exonérés de la cotisation foncière minimum des entreprises,
– des droits additionnels à la CFE pour le financement des chambres consulaires.

Les formalités pour obtenir l’Acre changent

Pour les micro-entrepreneurs : 
Une demande d’aide doit être faite sur un formulaire spécial adressé à l’Urssaf 
– soit au moment du dépôt du dossier de création ou de reprise 
– Soit au plus tard dans les 45 jours suivants ce dépôt.  

Pour les autres créateurs ou repreneur : l’Acre est octroyée automatiquement  

A noter : il est possible de renoncer à bénéficier de l’Acre, en adressant une lettre recommandée à l’Urssaf en indiquant que l’on ne souhaite pas bénéficier de cette aide. 

Des erreurs classiques : attention le calcul est trimestriel !

La première erreur qui est monumentale est que l’ACCRE, cette exonération de charge sociale quand on démarre son entreprise, est une exonération… qui se compte en trimestre.

Le problème est que justement cette exonération ACCRE tourne en trimestre et qu’il y a beaucoup de gens qui démarrent leur activité, par exemple, 10 jours avant la fin du premier trimestre. C’est une erreur parce que vous passez à côté d’une exonération de deux mois et demi, soit deux mois et demi de moins d’exonération à la fin.

Donc, essayez de ne pas démarrer votre projet en plein milieu d’un trimestre. Essayez au tout début d’un trimestre, car c’est quand même beaucoup plus sympa 😉

Accre micro-entrepreneur : une somme acquise définitivement

ACCRELa deuxième erreur n’est pas une erreur, mais un énorme contresens. On entend partout des gens dire : « L’acrre c’est des c….. ! De toute façon, on vous reprend l’exonération qu’on vous a donnée ». Ce n’est pas vrai !

Ces phrases sont le fait d’ignorants, des gens qui n’ont absolument rien compris au système social français. Cette exonération de charge sociale est réelle, elle ne vous sera pas reprise sous forme d’argent.

Ce qui fait dire à ces gens qu’on leur reprend l’argent est que quand l’ACCRE s’arrête, ces gens découvrent le vrai système de protection sociale français qui a bien des défauts ! Il faut le dire, même si cela a toujours été ainsi.

Donc quand on est auto-entrepreneur, on aura les charges sociales qui vont être calculées sur le chiffre d’affaires. Cela va représenter un joli petit montant ! Quand vous arrêtez l’exonération ACCRE et que vous commencez à découvrir la vraie vie avec le vrai montant de cotisations sociales, vous avez déjà très mal !

Et quand vous avez bien développé votre boîte et que vous arrêtez d’être auto-entrepreneur pour passer sous une autre forme juridique, vous découvrez que c’est encore pire et que les charges sociales, en gros, c’est 50 % de votre revenu. Donc cela va de pire en pire et c’est pour cela que beaucoup de gens imaginent que l’ACCRE n’est pas vrai et que ce sont des charges qu’on vous prête et qu’on vous reprendra. Ce n’est pas vrai !

Bien comprendre le calcul de la rentabilité de l’activité

Je voulais mettre les pendules à l’heure, je voulais vraiment que vous compreniez que c’est simplement un dispositif, comme un tremplin, qui vous permet de vous lancer. Mais si vous n’avez pas compris ce qui vous attend derrière le tremplin, vous partez très mal.

Vous n’allez pas maîtriser votre rentabilité, vous n’allez pas fixer les bons prix, vous n’allez pas bien acheter. Du coup, vous allez vous planter comme un entrepreneur sur deux qui échoue à trois ans parce qu’il n’a pas compris tout cela et que quand la vraie vie le rattrape, il est foutu.

Si vous voulez qu’on en parle plus en détail, je vous attends, je suis disponible pour cela et je vous accompagne vers votre réussite !

Pour aller plus loin, ces articles peuvent vous intéresser :

Des livres qui peuvent vous inspirer sur ce sujet :

Accre + entrepreneur : comment réussir son cocktail 😉 (ex auto-entrepreneur)

6 commentaires sur “Accre + entrepreneur : comment réussir son cocktail 😉 (ex auto-entrepreneur)

  1. Bjr,

    Est t’il possible de prolonger l’accre pour une année supplémentaire ?

    Si on a souscrit en 2021

    en se basant sur le décret Décret n°2005-592 du 27 mai 2005 relatif à l’aide à la création d’entreprise

    1. Non Imed
      ” Sous réserve du dépôt de la demande mentionnée au dernier alinéa de l’article D. 161-1-1-1 du code de la sécurité sociale, cette prolongation est accordée à toutes les personnes bénéficiaires de l’exonération visée à l’article D. 161-1-1 de ce code pour lesquelles le délai de douze mois mentionné au premier alinéa de l’article D. 161-1-1 de ce même code n’a pas expiré à la date d’effet du présent décret.” la date du présent Décret est de 2005 donc ça ne colle plus. Il n’y a plus de prolongation…

  2. Bonjour, depuis novembre 2018 je suis Auto-Entrepreneur prestations informatique et je possede l’ ACCRE. Pour 2020 je risque de depasser le seuil de CA de 70000 Euro. Lorsque je perd mes droits a l’ACCRE est ce que je dois rembourser a l URSSAF tous les montants d’aides ? Merci d’avance.

    1. Non Adam ce n’est pas rétro-actif. Il faut juste bien comprendre qu’après ce seuil vous n’aurez plus d’exonération sur les mois suivants.

  3. Bonjour,
    Je suis vos videos depuis un certain temps, que je trouve d’ailleur interessantes,
    Alors, je vous écris pour avoir un petit conseil svp,
    Car, je suis actuellement salarié dans une société à temps partiel, et je voudrai créer ma société de vtc d’ici un mois,
    Je voulais juste savoir svp quel statut je dois choisir pour commencer, et est ce qu’en tant que travailleur à temps partiel je pourrai bénéficier de l’ACCRE?,
    Je vous remercie par avance pour votre réponse, et toutes vos videos qui m’ont apporté beaucoup d’explication sur autre sujet,
    Bien cordialement,
    CHAKIB

    1. Si vous êtes à temps partiel et que vous n’êtes plus inscrit en tant que demandeur d’emploi depuis 6 mois, vous ne pouvez pas prétendre à l’ACCRE. SI vous êtes inscrit parce que justement vous êtes à temps partiel vous aurez l’ACCRE ( exonération de charges) .
      Le statut de Micro entrepreneur suffit pour la plupart des projets de VTC.
      Bien à vous

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