Jusqu'oĂč peut-on importer une idĂ©e business usa ?
Avec ce dossier sur lâidĂ©e business usa, nous allons dâabord voir lâintĂ©rĂȘt dâune idĂ©e importĂ©e, ensuite nous allons mettre en exergue les points de vigilance.
Aujourdâhui, je vais rĂ©pondre Ă la question quâon me pose de temps en temps, Ă savoir quâest-ce que jâen pense quand on importe une idĂ©e dâentreprise qui vient dâailleurs, qui vient des USA ? Parce que les USA câest la terre de demain ! Donc quâest-ce que jâen pense quand on fait de lâimport dâidĂ©e ? Est-ce que cela peut marcher ?
Bien sĂ»r que cela peut marcher ! Jâadore les idĂ©es de business quâon importe dâautres cultures, dâautres horizons. Câest extrĂȘmement riche et est extrĂȘmement stimulant. En plus, on a dĂ©jĂ la preuve que cela marche ailleurs ! Donc, si on sait se poser les bonnes questions pour le faire marcher lĂ oĂč on est, on a toutes les chances que cela cartonne. Et mĂȘme parfois, on peut sâassocier avec des gens qui sont Ă lâĂ©tranger et qui ont dĂ©jĂ cette activitĂ© au loin et qui, du coup, vont vous apporter des fonds, des solutions, des fournisseursâŠ
On va dire que le business est beaucoup plus facile Ă monter quand on se dĂ©brouille bien comme cela. Alors Oui, bien sĂ»r que cela peut marcher quand on importe une idĂ©e dâailleurs. Mais attention parce quâil y a quand mĂȘme des problĂ©matiques Ă surveiller.
Souvent, je prends des exemples de gros flops. Importer une idĂ©e câest bien, mais il faut faire attention Ă 2, 3 points-clĂ©s.
Idée business usa : les 3 points de vigilance
Dans ces points-clĂ©s, passe surtout le premier point-clĂ© qui est vraiment gros comme une montagne, câest la culture. On nâa pas besoin dâĂȘtre un petit entrepreneur, dans le sens dâune entreprise Ă dimension humaine, ou quâon monte une grosse entreprise avec plein dâargent parce que la question se pose pareillement, il y a eu de gros flops de grosses boĂźtes.
La question de la culture
Souvent, on donne lâexemple de Kellogs, qui sâest complĂštement ramassĂ©, plantĂ©, laminĂ© quand il a voulu exporter ses cĂ©rĂ©ales pour le petit dĂ©jeuner, que vous connaissez bien, en Inde. Ils se sont vraiment plantĂ©s parce quâils ont totalement sous-estimĂ© le fait quâil y avait une trop grosse dissonance, une trop grosse barriĂšre. Rendez-vous compte que vous allez exporter dans un pays oĂč, au dĂ©part, on mange des fruits et des lĂ©gumes le matin au petit dĂ©jeuner, et en plus les cĂ©rĂ©ales on les mange avec des produits laitiers !
Donc il y a une dissonance extraordinaire. En plus de cela, le tarif qui avait Ă©tĂ© positionnĂ© par Kellogs  au dĂ©but Ă©tait beaucoup trop Ă©levĂ© compte tenu du pouvoir dâachat de la cible, c’est-Ă -dire le marchĂ© de masse que Kellogs voulait capturer. ConcrĂštement, cela ne pouvait pas fonctionner, et cela nâa pas fonctionnĂ© ! Il a fallu, vraiment, repenser pas mal de sujets pour la marque se dĂ©veloppe sur ce territoire.
La question de la cible quand il s’agit d’une idĂ©e business usa
Et câest souvent une problĂ©matique parce que souvent quand on importe un nouveau produit ou un service, on va sâadresser Ă une frange de la population, on appelle cela en anglais, les “Early Adopters”. Ce sont les gens qui achĂštent au tout dĂ©but dâun lancement de produit ou de service. Ce sont des gens qui aiment bien lâinnovation, qui aiment bien acheter de nouveaux trucs et qui ont un sentiment dâorgueil et de fiertĂ© parce quâils ont le truc Ă la mode que les autres nâont pas.
Ces Early Adopters ne sont pas les 90 % de la population ! Câest plutĂŽt le contraire, les 10 Ă 20 % de la population, et souvent moins. Du coup, cela veut dire que vous ĂȘtes sur un petit marchĂ© au dĂ©part. Et qui dit un petit marchĂ©, dit que vous nâĂȘtes pas sur un marchĂ© dit de volume, mais sur un marchĂ© de valeur. Cela veut dire que vous avez intĂ©rĂȘt Ă faire un maximum de marge Ă chaque fois que vous faites une vente parce que vous nâallez pas avoir un nombre de ventes extensible au dĂ©marrage, dĂšs le dĂ©veloppement de votre activitĂ©.
Jâen parle dans un autre podcast oĂč je vous explique le cycle de vie dâun produit ! Vous pouvez le regarder, car vraiment cela reprend cette idĂ©e-lĂ . ConcrĂštement, quand on est dans ce schĂ©ma-lĂ , il faut bien penser parce quâon lance un produit ! Attention, on ne va pas toucher une grosse frange de la population tout de suite. Donc, il faut avoir les reins solides Ă la fois pour:
- communiquer, souvent des gros budgets,
- il faut sâassurer quâau niveau de la culture cela va pouvoir passer, quâon va savoir expliquer aux gens pourquoi câest bien mĂȘme sâils ont une culture diffĂ©rente,
ajuster la marge à lâunitĂ©Â ! car au dĂ©marrage on n’est pas sur des gros volumes
La zone de chalandise
Je vais vous donner un autre exemple qui va peut-ĂȘtre plus vous parler car Kellogs est une grosse boĂźte, et je peux vous donner des exemples plus proche de la crĂ©ation d’entreprise.
Jâavais interviewĂ© dans une petite ville de province, deux entrepreneurs, Jean et Sandra qui avaient ouvert un commerce de proximitĂ©, ils vendaient des baggles. Vous voyez ce que câest des baggles ? Ce sont des pains qui sont ronds, quâon mange au petit dĂ©jeuner ou Ă dâautres moments, qui sont plutĂŽt de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique et qui ont Ă©tĂ© importĂ©s chez nous. Quand je les ai interviewĂ©s, Jean et Sandra Ă©taient un peu mitigĂ©s.
Ils avaient un joli petit commerce, une jolie petite devanture, les baggles Ă©taient bons ! Mais le problĂšme c’est que tout le monde ne va pas acheter des baggles pour dĂ©jeuner, tout le monde nâa pas envie de nouveautĂ© et tout le monde nâa pas envie de tester ce produit qui vient dâailleurs.
Donc ils Ă©taient sur un marchĂ© d’Early Adopters, pas toute la frange de la population, et Ă©taient dans un commerce de proximitĂ©, limitĂ©s par une zone de chalandise, câest-Ă -dire que les gens nâallaient pas faire 55 km pour acheter des baggles. En trĂšs clair, le problĂšme câest que dans leur petit rayon dâaction, les gens se dĂ©placent Ă pied. Sâils nâĂ©taient pas sur le chemin des lycĂ©ens qui vont au lycĂ©e ou dâautres personnes, des touristes parce quâon est sur une plage sympa, forcĂ©ment, ils nâavaient pas un gros chiffre dâaffaires en perspective. Du coup, Jean et Sandra Ă©taient comme cela, un peu fĂ©briles.
Câest dâailleurs pour cela quâon sâest rencontrĂ©s ! Ils Ă©taient en train de rĂ©flĂ©chir Ă de nouveaux dĂ©bouchĂ©s et ils voulaient rĂ©flĂ©chir Ă dĂ©velopper un autre canal de vente sur lequel on a bossĂ© avec la vente sur Internet pour dĂ©velopper une autre forme de communication et dâautres canaux de vente. Câest un exemple sur lequel on pourrait encore raconter pas mal de choses, mais je pense que vous avez compris lâessentiel.
Donc voilĂ la clĂ© pour rĂ©flĂ©chir ! Oui une idĂ©e de business qui vient dâailleurs. Il nây a pas de soucis, mais retenez bien tous ces points : faites attention Ă la culture, faites attention au budget de Com, faites attention Ă votre marge unitaire et vous serez les rois du pĂ©trole ! Et bien Ă©videmment, câest ce que je vous souhaite parce que concrĂštement, câest ce que jâadore ! Partager votre succĂšs, pouvoir fĂȘter vos victoires. Et que vos victoires deviennent un peu mes victoires parce que câest encore plus sympa le vendredi soir quand on cherche quelque chose Ă fĂȘter ou quand jâai envie de rajouter des occasions de fĂȘter des choses.
Veille dâAntonella VILAND, coach pour les entrepreneurs depuis 2005
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