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De l'envie à la réalité

Slow business : une arme redoutable pour plus de bonheur !
slow business
Table des matières

Avez-vous déjà entendu parler du slow business ?

Avez-vous déjà entendu parler du slow business ?

Ce dossier est pour vous !

Dans cet article sur le slow business, je vais vous permettre de gagner 3 jours en vous résumant tous les points clés du livre de Pierre Moniz Barreto spécialiste français du sujet, qui a rédigé l’ouvrage « Slow business: ralentir au travail et en finir avec le temps toxique » (Eyrolles).

Pourquoi le slow business devrait vous intéresser ? Dans quel cas de figure cela peut-il changer votre vie ? Il y a 3 grosses motivations :

  • Le slow business intéresse ceux qui veulent éviter un burn out ou en sortir
  • Le slow business intéresse ceux qui veulent avoir plus de sens dans leur vie
  • Le slow business intéresse ceux qui veulent être plus heureux dans leur quotidien et leurs relations

Vous êtes dans un de ces cas ? Alors c’est parti !

Le slow business intéresse ceux qui veulent éviter un burn out ou en sortir

Je suis consternée de voir autant de mes clients être en plein burn out ou sortir de burn out. Alors que l’infobésité et l’hyperconnection saturent nos cerveaux et que nos agendas semblent exploser, 3 millions de salariés présenteraient un risque élevé de burnout. Les modes de management francophones sont anxiogènes et les salariés burn outés n’ont pas d’autres issues que de partir pour retrouver la santé. Une énorme partie de ces salariés sont de véritables graines d’entrepreneur : des personnes qui s’investissent dans ce qu’elles font, sont curieuses, recherchent du sens au quotidien, veulent atteindre des résultats.

Quel gâchis ! Évidemment ces profils tireront partie de mon guide coaching nouvelle vie et d’une reconversion professionnelle vers l’entrepreneuriat. Le vieux dicton qui dit “on n’est jamais mieux servi que par soi-même !” reste d’actualité. Si vous vous retrouvez dans ce rapide portrait, vous êtes au bon endroit et continuez donc votre lecture avec attention.

Avoir plus de sens dans sa vie avec le slow business

Tous ces salariés dégoûtés des modes de management classique – dont vous faîtes peut-être partie – ont envie d’entreprendre pour ne plus en souffrir certes… mais ils veulent surtout inventer autre chose : ils veulent entreprendre avec du sens, autrement dit, ils ont envie d’entreprendre en slow business.

C’est aussi ma volonté et mon moteur : accompagner des entrepreneurs qui veulent changer la donne, améliorer le monde.

Le défi est immense : il faut trouver le bon mode de management respectueux des hommes sans sacrifier la réussite du projet. Manquant de repères, les échecs sont nombreux… d’autant que la plupart vont lancer l’aventure en ayant insuffisamment mûri l’idée comme je vous y invite dans mon parcours MONREVE. Ne confondons pas idéalisme et entrepreneuriat : on doit avoir des idéaux pour entreprendre mais le projet est au service de ces idéaux et le projet doit réussir pour que faire avancer le monde !

Il faut donc que le projet tienne la route pour que cela fasse du sens ! Imaginez-vous que La Croix rouge soit dénuée de mode de management ? Ce n’est pas parce qu’on a des valeurs et du cœur qu’on ne doit pas organiser la création de valeur de l’entreprise, autrement dit organiser les processus de l’entreprise, définir des rôles et avoir une roadmap (autrement dit un business plan dans le jargon de l’entrepreneuriat).

Quel gâchis encore de voir toutes ces belles idées de projet ruinées par un manque de compétences de mise en œuvre ! Des créateurs qui ne prennent ni le temps de devenir compétents, qui s’associent mal, s’entourent insuffisamment et qui bâclent les points clés … croyant que c’est cela monter une start up !!!!!! Non la vitesse est rarement une alliée pour monter un projet qui cartonne. J’en parle ici d’ailleurs pour démystifier ce mot « Start-up » et son compagnon le mal compris « effectuation ».

Slow business : être plus heureux dans son quotidien et ses relations

Est-ce que vous seriez étonné si je vous disais que Google ou IKEA sont des entreprises qui appliquent et inventent les règles du slow business ? Respect et implication des salariés, attention portée à la santé et l’équilibre de leur salarié, maturation des idées avant développement massif (OK pour ce dernier point cela semble discutable pour Google mais vu son secteur d’activité on peut relativiser car les choses vont 100 fois plus vite dans cet univers).

Est-ce que vous avez envie de réussir votre projet vous aussi ? (ce qui ne veut pas forcément dire inventer le 2ème Google !!!). Est-ce que vous avez envie que les meilleurs salariés et partenaires se précipitent pour travailler avec vous ? Je pense que oui. Tout le monde a envie de construire un projet qui nous survivent et qui attirent tout seul les meilleurs éléments, non ?

C’est bien la proposition du slow business que nous allons voir ensemble.

Nous allons donc voir ensemble le résumé des points clés du slow business et des outils nécessaires pour le mettre en œuvre dès à présent dans votre vie !

Commençons par partager la définition du slow business

La simple évocation du mot business amène à nous positionner immédiatement sur un mode fast et speed : nos formations et nos expériences professionnelles nous ont formatés ainsi. C’est devenu une sorte de réflexe pavlovien. Par opposition, le terme slow a tendance à évoquer quelque chose de cool, et nous fait inévitablement songer à une danse entre amoureux ou à une scène de vie tranquille sur le mode du farniente ou de la dolce vita. Remettons les choses à leur place.

Le slow business n’est pas un business lent… ! C’est un business, une entreprise où on apprend à prendre des moments pour décélérer ; pour tester de nouveaux rythmes ; pour se ménager des temps de créativité… Acceptez d’être lents à certaines périodes afin d’être rapides le moment venu ; trouvez de nouveaux équilibres temporels. L’idée est d’oser un retour à une juste maîtrise du temps, comme source de bien-être et de performance, pour tous. . L’objectif est de retrouver un rapport plus sain au temps qu’il soit personnel ou professionnel.

Un exemple que je donne souvent c’est le lancement publicitaire : combien ai-je vu d’entrepreneurs dilapider tout leur budget de publicité avant d’avoir testé suffisamment d’approches, de page d’atterrissage, de texte d’accroche ? Beaucoup trop. Osez prendre le temps de peaufiner ses outils marketing avant de vouloir passer à la vitesse supérieure permet de grandement améliorer sa propre rentabilité.

Perdre 2 mois sur des tests ce n’est pas une hérésie. C’est une formidable idée, un levier pour votre réussite future. Exactement comme s’offrir 2 heures de break un week-end pour vous isoler du reste du monde et revenir à la civilisation plus posé, plus serein, plus vivant, et plus enthousiaste ! N’est-ce pas un bien meilleur choix que d’être de mauvais poil tout le week-end ?

Concrètement en quoi consiste le Slow Business ?

Le slow repose sur 2 mots clés :

  • la décélération
  • et la détoxification.

Il s’agit de réintroduire un peu de lenteur là où il n’y en avait plus du tout, de façon à retrouver un certain équilibre temporel. L’objectif est de créer de nouveaux rythmes alternant réactivité et décélération pour ne plus s’épuiser.

En deuxième lieu, le slow invite à détoxifier le temps en luttant contre un certain nombre de facteurs qui empoisonnent notre temps. Ce sont par exemple toutes ces interruptions du type appels, sms, réseaux sociaux, emails qui perturbent notre concentration à tout moment de la journée et nous empêchent d’être efficaces au travail. Une manière d’y remédier est de travailler en blocs temporels.

Le slow business est ainsi un courant transverse qui part d’un travail fondamental de réflexion sur notre rapport au temps. Il est à cheval entre une vision du travail qui comprend :

  • des valeurs comme le bien-être, la maîtrise, la déculpabilisation etc.
  • et des pratiques comme l’anti-présentéisme, les vacances illimitées ou encore le flexible working.
  • En termes de management, il s’agit de laisser aux individus plus d’autonomie.

Voici un extrait du livre en question qui résume les fondamentaux.


Ce qu’est le Slow Business et ce qu’il n’est pas

Ce qu’est le slow business :

– C’est d’abord le constat de l’emprise grandissante des logiques court-termistes et de l’accélération des rythmes de travail qui forment un diktat et un pressing malsains contribuant à un mode d’existence professionnelle « speedé », dont il faut contester le caractère nécessaire ou bénéfique lorsqu’il forme le seul horizon à l’œuvre dans les entreprises.

C’est la dénonciation du soubassement idéologique d’un temps comptable –c’est-à-dire mesuré uniquement sous l’angle quantitatif, utilitaire, égocentré, comptabilisé et financiarisé à outrance –devenu prédominant dans le monde du business. Par opposition, il apparaît utile et nécessaire de retrouver la maîtrise d’un temps vital –c’est-à-dire fluide, qualitatif, conscientisé, ouvert et partagé, voire gratuit ; non pas en remplacement exclusif mais en nécessaire contrepoint au temps comptable, lequel reste utile pour d’évidentes raisons pratiques. (…)

C’est la défense et la promotion du travail bien fait qui redonne sa juste place au temps long, permettant ainsi l’obtention d’un résultat soigné tourné vers la satisfaction de soi et d’autrui (« autrui » désignant les parties prenantes : clients, fournisseurs, salariés, et autres partenaires professionnels clefs). À ce titre, le Slow Business adhère à « l’amour de la belle ouvrage », en référence à l’esprit des maîtres-artisans du compagnonnage français.

C’est la pratique d’un certain nombre d’outils Slow, qui s’inscrivent dans la recherche d’un équilibre finement ajusté entre temps courts (rapidité), temps intermédiaires (analyse, contextualisation, mise au point), et temps longs (lenteur), dans le respect des particularités propres à chaque personne et à chaque activité professionnelle.

Ce que n’est pas le Slow Business :

Ce n’est pas un quick fix : un sparadrap vite posé, une réparation de fortune, ou un plâtrage superficiel.

C’est un changement culturel profond et massif qui se base sur le fait que chacun de nous a le pouvoir de changer de paradigme temporel s’il le veut. Les promoteurs du Slow Business ne doivent pas baisser les bras, renoncer ou fuir, sous le prétexte que le changement risque d’être long.

Ce n’est pas un refuge pour les fainéants, les tire-au-flanc, les contestataires radicaux, les frustrés de toutes sortes, les personnes qui n’aiment pas leur travail.

En fin de compte, le Slow Business est simplement lié à la capacité de faire preuve d’une plus grande humanité dans tous les domaines d’activité professionnelle, tant envers autrui qu’envers soi-même, en particulier en ce qui concerne la gestion du temps.

Ce n’est pas une excuse qui pourrait servir à justifier des produits et services de mauvaise qualité, ou des comportements professionnels de négligence, de manque d’énergie, de fainéantise ou de lâcheté.

En fait, c’est exactement l’opposé : au même titre que le Slow Food signifie better food, le Slow Business doit signifier better business.

Ce n’est même pas une apologie de la lenteur.

Des actions rapides et réactives trouvent évidemment leur place dans l’idée et les pratiques du Slow Business. Lorsque la situation l’exige, il faut répondre présent, rapidement si cela est utile, sans compter ses heures et en sortant des cadres habituels si nécessaire.

Ce n’est pas une idéologie qui va à contre-courant des soucis d’efficacité et de performance, mais le Slow Business n’accepte pas que l’efficacité ou la performance soient réalisées tout le temps à n’importe quel coût et dans n’importe quelles conditions.

Le Slow Business ne lutte pas contre la vitesse de façon bornée, il s’oppose à la vitesse à tout prix et au détriment de la qualité, qu’il s’agisse de la qualité du travail, de la qualité des relations, ou de la qualité du plaisir, bref : de la qualité de vie. »

De cela, découlent 8 orientations générales que je vous ai résumé :

  1. Favoriser le temps partiel, le temps souple, le temps nomade
  2. Favoriser le temps de la gestation
  3. Favoriser le temps de la vision car « Un peuple sans vision est un peuple qui périt. »
  4. Favoriser les stratégies à long terme, les éclairages réguliers sur les étapes et les réalisations intermédiaires à court et moyen termes, l’inscription dans un projet d’entreprise générateur d’horizons et de sens, une culture d’entreprise de type sociétale, ouverte sur le monde.
  5. Favoriser le temps de l’écoute
  6. Gagner en capacité de discernement grâce aux ressources d’aide à la décision et aux experts et consultants.
  7. Développer et mettre en pratique son intuition
  8. Savoir dire non, car vous ne pouvez pas tout faire. N’acceptez pas les tâches que vous ne pourrez pas accomplir. Restez fidèle à vos buts. Dire non à bon escient permet d’éviter bien des pertes de temps inutiles

Les pratiques SLOW applicables dès à présent dans votre vie

Voici les pratiques applicables immédiatement que vous soyez entrepreneur, cadre dirigeant, salarié, en plein burn out ou en reconversion 😉

  • Aménager des pauses

Ces pauses sont bénéfiques, régulières, courte : elles donnent du rythme à la journée et redonnent du souffle et de l’énergie à tout le monde.

  • Savoir si on est plus efficace le matin ou le soir

Dans le livre on parle de chouette et d’alouette mais l’idée est bien là. Identifier son propre fonctionnement et le suivre. Vouloir nier son propre rythme biologique est une hérésie.

  • Pratiquer des exercices variés de méditation

Tout le monde a accès à ce genre d’exercice de nos jours sans avoir à se déplacer. Songez à des applications comme Petit Bambou ou Headspace pour ceux qui maitrisent l’anglais.

  • Pratiquer de courts exercices respiratoires pour retrouver la maîtrise du souffle

Le mode speedé favorisant en effet l’essoufflement énergétique, même et surtout inconsciemment, il est important de réapprendre à respirer. Commencez par mettre une alarme sur votre téléphone pour vous rappeler 5 fois par jour de prendre 3 minutes de pleine respiration.

  • Dans la mesure du possible, pratiquer un temps de sieste de dix à vingt minutes

« Pratiquer la sieste tous les jours permet de gagner un à deux cycles de sommeil la nuit, soit trois heures”, assure Bruno Comby. Et ce n’est pas l’apanage de ceux dont le bureau directorial est équipé de stores et d’un transat. Bien des adeptes de la sieste flash sont carrément tout terrain !…

“Entre deux rendez-vous, assis dans une salle d’attente par exemple, je fais une sieste flash de trois minutes et je chasse ainsi la fatigue”, raconte un dirigeant. Dormir n’est pas perdre son temps, n’en déplaise aux stakhanovistes.» «Une étude récente de la NASA a mis en évidence qu’une sieste de vingt-quatre minutes faisait merveille sur la vigilance et la performance des pilotes.»

  • De temps en temps, avoir recours au décrochage total.

La période de décrochage total peut correspondre au temps de vacances mais devrait idéalement correspondre à un temps de mise au vert individuel annuel : en solitaire, 1 jour pour commencer, trois jours quand vous y aurez pris goût. Un exercice qui tranche radicalement dans le flux tendu quasi permanent des agendas business : extrêmement bénéfique à toute personne en situation de responsabilité.

  • Le mode « zéro tech » est hautement recommandé

Commencez par une demi-journée par semaine, puis 1 journée, puis 2 fois 1 journée par semaine. C’est un excellent début qui reste réaliste pour nous entrepreneurs hyper connectés !

  • Réduire au maximum le screen-time…

Réduire le temps consacré devant les écrans –télévisions, ordinateurs, smartphones, jeux vidéos, etc. – tant dans la vie professionnelle que personnelle, de façon à libérer de nouvelles plages de temps vital pouvant être consacrées à des dynamiques plus essentielles moins perturbées par les OEM (ondes électro-magnétiques). … (En résumé, ne faîtes pas comme moi aujourd’hui car je finis de publier cet article avant de me coucher !!! PAS BIEN !)

  • Retrouver les temps longs pour booster la créativité

Ménager des zones au cours desquelles on se consacre –naturellement ou en se forçant –à une ou des activités bénévoles permettant de privilégier le temps long : artisanat, jardinage, théâtre, cuisine, etc. comme Churchill qui jardinait dans sa roseraie.

Même si je ne suis pas une grande jardinière, j’aime à tenter de m’occuper de mon jardin et produire quelques légumes. En plus c’est un temps qui fait du bien à nos enfants qui se frottent ainsi à la nature dans une autre dimension que celle de touriste. Ils deviennent acteur et comprennent l’écosystème. Et puis cela fait des souvenirs ! J’adore quand ma fille me dit ” Maman, j’ai trouvé un trésor !” en me tendant une pomme de terre 😉

  • Pratiquer la « retombée de la vase »

Aménager une zone de temps consacrée à ne rien faire ou à réduire au maximum ses activités habituelles dans l’objectif de « laisser la vase retomber ». Lorsque l’on s’agite dans une mare, la vase se décolle du fond et trouble l’eau, créant vite une impossibilité d’y voir clair. Il faut alors attendre que la vase retombe afin que la claire vision et l’action lucide soient à nouveau possibles ; cela est transposable dans la « mare » de nos activités professionnelles habituelles.

  • Pratiquer le sommeil du juste (ou « dormir dessus »)

Ne pas prendre de décisions importantes avant d’avoir laissé passer une ou deux nuits sur le sujet afin d’écouter votre voix intérieure.

Alors que pensez-vous de ce résumé Slow business ? Avez-vous envie vous aussi de vous y mettre ? Moi j’ai déjà mis en place un certain nombre de ces pratiques et je vais tenter d’en tester d’autres.

Quand je prends du recul sur ce sujet, j’ai envie de chantonner “The Bare Necessity”. Pas vous ?D

Si vous faites partie des dubitatifs qui ont comme leitmotiv unique et principal “Time is money !”, je vais tenter de vous montrer à quel point cette assertion a été vidée de son sens.

En effet nous devons à Benjamin Franklin cette assertion fondatrice que l’on trouve dans Advice to a Young Tradesman (Conseils à un jeune commerçant), une lettre adressée en 1748 à un businessman en herbe, et qui commence par la fameuse maxime : «Le temps est de l’argent. (Time is money.) »

Ces trois mots d’introduction sont devenus fameux mais s’y arrêter tel quel serait commettre une grave erreur car voici comment Benjamin Franklin conclut la lettre en question : «Enfin, si vous voulez connaître le chemin de la fortune, sachez qu’il est tout aussi simple que celui du marché.

Pour le suivre, il ne faut que deux choses, l’assiduité et la sobriété ; c’est-à-dire, ne jamais gaspiller ni le temps, ni l’argent, et faire le meilleur usage de l’un et de l’autre. Sans assiduité et sans sobriété, on ne fait rien ; et avec elles on fait tout. Celui qui gagne tout ce qu’il peut gagner honnêtement, et qui épargne ce qu’il gagne, à l’exception des dépenses nécessaires, doit certainement devenir riche… »

Vous voyez donc que tout nous invite à réapprendre à vivre au bon rythme : le nôtre ! Time is money est un raccourci bien malheureux du message que nous a transmis B. Franklin.

Petite parenthèse sur le temps …

Je me permets une digression sur le temps car ce temps est toujours celui qui nous manque et nous empêche soi-disant d’oser prendre le temps !! Quel comble !

“Saint Augustin disait que tout le monde croit savoir ce qu’est le temps, mais dès que l’on demande de le définir, personne ne sait plus: « Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais; mais, si on me le demande, et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus ». Blaise Pascal considérait que le temps fait partie de ces notions évidentes, sur lesquelles tout le monde s’entend assez, mais néanmoins indéfinissables. Ce sont les souvenirs, les rêveries et le changement (comme le vieillissement) qui nous donnent l’idée que le temps « a passé ».

Il faut néanmoins distinguer, deux conceptions fondamentales du temps en philosophie:

  • le temps physique (mesuré par la montre, le calendrier, la chronologie,…)
  • et le temps vécu en notre conscience.

La relativité du temps psychologique

A l’inverse du temps des horloges, le temps psychologique/subjectif (ou encore « durée intérieure » pour Bergson) diffère d’un individu à l’autre, d’une société à l’autre, d’une époque à l’autre, d’un moment de vie à l’autre. L’ennui éternise le temps, au contraire, une succession rapide d’événements le raccourcit. De même, une heure de repos n’est pas égale à une heure de travail, une heure de joie à une heure de peine et une heure de plaisir à une heure de souffrance.

Il faut noter que la physiologie y est pour beaucoup dans cet écoulement subjectif du temps. C’est en effet notre activité cérébrale qui nous fait “sentir” le temps. Les organes des sens collectent des informations sur le monde extérieur qui sont transmises au cerveau lequel a la tâche de les assembler pour constituer une représentation mentale.

Cet acte cérébral est, selon le neurobiologiste Francisco Varela, ce qui nous donne la sensation du temps. Cette action, durant de 0,01 à 0,1 seconde nous donne la sensation du « présent ». Avec l’âge, cette durée du « présent » se rétrécit, ce qui a pour conséquence la sensation d’une accélération du temps.

Enfin, l’impression de l’écoulement du temps est due à la succession des représentations mentales. Chaque état émergent (représentation mentale) bifurque à partir du précédent, le chevauchant même, provoquant ainsi la sensation de la continuité du temps…

Le temps physique

Si le temps psychologique (ou « durée intérieure ») est celui que nous vivons en notre conscience, le temps physique est celui des horloges.

Entre deux horloges, Henri Poincaré (1854-1912) affirmait que l’on ne peut pas dire que l’une est bien réglée et l’autre non, mais seulement que l’une est plus utile que l’autre. En effet, il n’y a pas de mesure vraie du temps: seulement des mesures plus commodes que les autres, simplement à cause du fait que l’on mesure le temps avec du temps. L’idée de mesure vraie est donc un non-sens. La seule condition nécessaire cependant pour qu’un instrument puisse servir de mesure du temps est la régularité.

La relativité du temps physique

En 1905, la théorie de la relativité d’Einstein (1879-1955) constitua une véritable révolution à la fois scientifique et philosophique: le temps physique perdit son caractère rigide et universel. On découvre alors qu’il s’écoule différemment en fonction de la vitesse de l’observateur. Plus la vitesse de celui-ci est grande, plus le temps s’écoule lentement. Espace et temps sont ainsi étroitement liés (c’est pour cela que l’on parle du concept « d’espace-temps »).

Cependant, le temps gagné commence à être perçu seulement lorsque l’on s’approche de la vitesse de la lumière. Ainsi, un observateur qui se déplace à 87% de la vitesse de la lumière verra son temps ralentir de moitié. A 99% de la vitesse de la lumière, le temps ralentit sept fois. A 99,9 % de la vitesse de la lumière, il ralentit de 22,4 fois. En revanche, l’observateur ne verra de son point de vue aucun changement: il ne gagnera pas ainsi en espérance de vie mais, en quelque sorte, « voyagera » dans le futur.

Une autre conséquence de la théorie de la relativité est que le temps s’écoule non seulement différemment en fonction de la vitesse mais aussi en fonction de la gravité: le temps s’écoule ainsi plus lentement près d’un trou noir.

Peut-on nier la réalité de la flèche du temps ?

A l’échelle subatomique, le temps n’est plus unidirectionnel. Selon un certain nombre de théoriciens de la physique quantique, il n’existe pas de flèche du temps absolue. Il ne s’agirait que d’ “une adaptation de la vie et de la conscience aux exigences de l’univers quadridimensionnel” (Olivier Costa de Beauregard).

Le temps en lui-même pourrait bien être immobile. Ainsi, il est possible de concevoir le temps comme un grand livre dont le lecteur, qui tournerait les pages une à une, serait la conscience: les pages passées n’ont pas cessé d’exister et les pages futures existent déjà. Imaginez un homme, écrit saint Thomas d’Aquin (1225-1274), monté sur une haute tour et qui voit d’un seul regard passer par un chemin des voyageurs qu’il n’apercevrait que l’un après l’autre s’il était placé plus bas.

Du haut de la tour, il saisit tous les actes successifs des individus (pour saint Thomas, cet homme en haut de la tour symbolise Dieu qui, du haut de l’éternité, embrasse d’un seul regard le passé, le présent et le futur). Cela signifierait que notre présent dépend non seulement de causes passées mais aussi d’anti-causes futures (finalité).”

Pour parler plus concret, j’ai un article sur la gestion du temps ici avec les outils pour maîtriser son temps.

En conclusion : le slow business est un art qui nous permet de réintégrer le temps psychologique dans notre vécu … pour nous apporter plus de bonheur et plus de performance !

A vous la parole maintenant

Partagez vos ressentis, vos expériences en matière de perception du temps, slow life, slow business ou … fast business !!! Partagez en commentaire les décisions que vous prenez après cette lecture afin de vous aider à les respecter !

Sources :

Sur le slow business : le livre “Slow business: Ralentir au travail et en finir avec le temps toxique.” de Pierre Moniz – Barreto disponible ici : https://amzn.to/2Yn4NyO

sur le temps : http://philosophie.philisto.fr/cours-23-qu-est-ce-que-le-temps-.html

Des livres qui peuvent vous inspirer sur ce sujet :

Autres articles qui devraient vous intéresser :

Slow business : une arme redoutable pour plus de bonheur !

3 commentaires sur “Slow business : une arme redoutable pour plus de bonheur !

  1. Bon voilà, je viens enfin de m’autoriser à lire cet article et merci beaucoup !
    Nous ne sommes pas des fainéants mais juste des gens qui veulent faire les choses avec du sens et correctement.
    Ca fait du bien à lire !!
    Et j’ajoute The bare necessity à ma playlist anti-morosité ;o) !!

  2. Antonella, je n’ai pas encore lu l’article mais je me suis intéressée au mouvement slow il y a bien des années.
    Et, en février, je chantais encore cette superbe chanson de Baloo, j’adore !!!
    Merci

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