Macreationdentreprise.fr

De l'envie à la réalité

Réussir son parcours de Salarié à Entrepreneur
Table des matières

Conférence sur le parcours d'un entrepreneur

Transcription de la conférence sur le parcours d’un entrepreneur

 
Antonella (00:52)

Alors pour mémo, le document que je vous diffuse ici, avec les questions qui vont être listées et le résumé des réponses sous forme de listes à point, sera disponible sur notre site du moment que vous vous inscrivez sur les prochains live. Vous recevrez également le diaporama du live précédent. On vous met le lien pour cela, ici, qui s’affiche. Vanessa est coach en gestion de projet chez nous et Patrick est consultant expert comme moi. On est partis, les questions auxquelles on s’est prêté au jeu. Patrick, tu veux les lire, ces questions ?

Sommaire de la conférence sur le parcours d’un entrepreneur

 

Patrick (01:44)

OK. Les questions qu’on a organisées d’une façon un peu logique:

  • Est-ce réaliste de tester un projet tout en étant en CDI ? C’est vraiment une question courante parce qu’effectivement si on a démarré un projet, c’est quand même mieux que de se jeter dans le grand bain à froid.
  • Quel est le meilleur moment pour partir ? Ça, c’est vraiment une question de négociation qu’on verra aussi dans le point 3, au niveau des conditions juridiques et financières de départ.

Le point quatre ne sera pas abordé.

 

Antonella (02:18)

Oui, c’est vrai, je l’ai sauté !

 

Patrick (02:24)
  • Solutions si votre employeur empêche le départ ou en tout cas pose un problème ? Ça, c’est aussi des choses qui arrivent, on va regarder le détail.
  • Comment on combine et on optimise au mieux les indemnités chômage et le congé création d’entreprise ?
  • Y a-t-il des aides vraiment intéressantes et à quel moment faut-il les actionner ? Parce qu’effectivement, il y en a qu’on ne peut plus actionner une fois qu’on a déjà fait quelque chose. Il faudra regarder ça.
  • Les indemnités chômage sont-elles possibles après le congé création d’entreprise ?
  • Et puis les deux dernières questions : comment mettre un terme au congé pour création d’entreprise ? Les obligations juridiques et optimisation sociale, comment ne pas se louper ?
Antonella (03:03)

Vaste sujet. Donc on est partis. Qui nous sommes pour vous parler avant de rentrer dans le détail ?

Macreationdentreprise.fr, c’est un organisme de formation 100 % à distance, dédié à la formation et à l’accompagnement du créateur d’entreprise. Moi, personnellement, ça fait 17 ans que j’accompagne des salariés à quitter leur job pour changer de vie, pour s’épanouir grâce à l’entrepreneuriat.

Première question de la conférence pour réussir son parcours d’entrepreneur : Est-ce réaliste de tester un projet tout en étant en CDI ?

Première question qui était combinée, puisqu’il y avait un premier bout de question qui était :

  • Est-ce réaliste de tester un projet tout en étant en CDI ?
  • Et après : comment faire pour tester un métier en étant déjà en CDI ?

Est-ce que c’est réaliste, déjà, de tester un projet tout en étant en CDI ?Moi, j’ai envie de répondre : ça va dépendre du projet. Il y a des projets qu’on va tout à fait pouvoir tester tout en ayant un emploi à côté. Parce que ce sont des projets qui ne vont notamment pas demander à avoir un investissement dans un local.

Donc, si on peut démarrer depuis chez soi, ou en tout cas, les jours où on le veut, on va pouvoir prendre un trois cinquièmes ou un quatre cinquièmes et tester en parallèle de son activité le projet en tant que tel.

 

Antonella (04:14)

Ça, c’est une bonne chose. Pour ceux qui vont avoir de gros investissements dès le démarrage, on ne va pas pouvoir se permettre de faire ces gros investissements en étant à moitié dedans, à moitié dehors. Parce qu’il y a un moment, en termes d’économie d’échelle, il va falloir mettre les bouchées doubles pour démarrer effectivement l’activité.

 

Antonella (04:34)

Là-dessus, comment faire pour tester un métier en étant en CDI ?

La première chose à laquelle on ne pense pas toujours, c’est la période de mise en situation en milieu professionnel, de son petit nom très joli, la PMSMP. C’est un joli acronyme pour désigner un stage non rémunéré que tout le monde peut faire, d’une durée variable, allant d’une semaine à un mois par employeur. Sachant qu’on peut en faire plusieurs, on peut avoir deux-trois employeurs différents. Donc on peut tester le même métier dans deux-trois entreprises différentes pour se rendre compte et savoir si vraiment on peut aller vers ce type d’activité professionnelle.

La seule contrainte pour pouvoir signer cette PMSMP, c’est de s’inscrire en tant que demandeur d’emploi, mais c’est possible, même si on est salarié. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, chez Pôle emploi, il y a une case spécifique qui permet de dire : « Je suis en CDI, mais je ne suis pas satisfait de mon emploi et donc je décide de m’inscrire, parce que je sais qu’en étant inscrit, je vais pouvoir bénéficier d’autres dispositifs. »

Donc, j’ai envie de dire qu’une fois qu’on a pris son courage à deux mains et qu’on est allé une à deux fois à Pôle emploi pour réussir à s’inscrire en tant que demandeur d’emploi même si on est en CDI. Une fois que ça s’est fait, on n’a plus qu’à trouver des employeurs qui ont envie d’avoir une semaine ou 15 jours de stagiaire gratuit et en contrepartie, qui vont vous permettre de découvrir le métier.

 

Antonella (06:11)

Ça par contre, il va falloir le faire sur une période de congés. Congés payés ou congés sans solde, peu importe, si on est en CDI. Ça, c’est pour tous les métiers du monde, ça marche pour absolument toutes les activités du monde.

Ensuite, quand on est dans des activités artisanales, on a aussi d’autres organismes qui existent. Je pense à PASSPASSION notamment, un de nos partenaires, qui fait des stages d’immersion uniquement dans des métiers de l’artisanat. Comme on a souvent des cadres ou des salariés qui ont une expérience très tertiaire et qui veulent aller vers l’artisanat. Avant de se lancer et avant de rentrer dans une formation longue, c’est bien de passer au moins deux semaines dans ce métier pour vraiment se rendre compte du quotidien d’un artisan dans ce secteur.

Est-ce que j’ai oublié quelque chose, Patrick et Vanessa ?

 

Patrick (07:01)

Non, c’est bon.

 

Vanessa (07:01)

Parfait.

Deuxième question de la conférence pour réussir son parcours d’entrepreneur : Quel est le meilleur moment pour partir ?

 

Antonella (07:05)

Quand est-ce que c’est le mieux de partir de chez notre employeur ?

En congé création d’entreprise, une fois l’étude de marché faite, le business plan fait, le business model choisi, la formation faite ou avant ? Roulement de tambour… Le plus tard possible.

Pourquoi le plus tard possible ? Tout simplement parce qu’il y a beaucoup de choses à préparer, même quand le projet est petit. Pour tout simplement s’assurer qu’on va être dans un vrai lancement de projet avec un démarrage effectif. On ne va pas faire partir des personnes qui s’immatriculent et qui, au bout de deux ans, nous disent : « Ça vivote toujours, je ne dégage pas plus de 500 € par mois. Que faire ? »

Si on ne veut pas se retrouver dans cette situation-là, on anticipe, on se prépare. Plus on se prépare en étant actuellement en emploi, moins on va grignoter des allocations chômage du temps qui passe. Et donc plus on aura de temps pour faire ses preuves en sérénité, une fois qu’on sera lancé.

Tout ça, je le dis pour maximiser vos chances de réussite. Parce que si quand on démarre, on est déjà dans un stress maximum parce qu’on n’a plus aucune aide, on n’a plus aucun filet de sécurité. Certaines personnes ne vont pas réussir à gérer ce stress et ça va se ressentir dans tous les contacts commerciaux. Et derrière malheureusement, les ventes ne vont pas forcément suivre.

 

Patrick (08:30)

Peut-être un ajout, c’est qu’en fait, il y a aussi des temps. Ça peut durer assez longtemps parce qu’il y a les temps de travailler, préparer son projet, mettre en œuvre. Mais il y a des temps de maturation aussi, où on ne peut pas forcément mettre des choses en place parce qu’on attend des réponses, parce qu’on réfléchit, on élabore. Auquel cas, ce n’est pas gênant d’être en emploi par ailleurs, parce que c’est des temps longs.

 

Antonella (08:51)

Oui. Après, il faut savoir aussi la durée moyenne pour, comme je dis souvent, accoucher d’un projet, c’est souvent neuf mois. Neuf mois, ça paraît long, mais il y a quand même beaucoup de choses à faire pour créer un projet. On a certains cadres qui vont mettre deux ans à préparer leur projet. Parce que tout simplement, ils ont une activité dense en tant que salarié et donc il faut se préparer. Le projet est parfois plus gros, plus ambitieux, plus lourd, donc forcément, on prend plus de temps.

On va dire qu’entre trois mois pour les projets les plus légers, les plus faciles et 24 mois pour les plus lourds, on a une moyenne à neuf mois.

 

Troisième question de la conférence pour réussir son parcours d’entrepreneur : Comment bien négocier son départ ?

 

Antonella (09:33)

Comment bien négocier son départ sans y laisser trop de plumes ?

Dans le cas de figure du salarié, on voulait parler des aspects juridiques et l’aspect de la négociation.

Je vais parler de l’aspect juridique en tant que tel. Il faut savoir que quand on veut partir de son emploi et qu’on est salarié, on a plusieurs solutions. Naturellement, on pense à la rupture conventionnelle depuis qu’elle existe. C’est vrai qu’elle a changé la donne et elle permet de rompre un contrat dans de bonnes conditions.

Malheureusement, cette rupture conventionnelle n’est pas encore forcément acceptée dans toutes les entreprises. On voit d’ailleurs que certaines grandes entreprises freinent, refusent systématiquement les ruptures conventionnelles.

Après, on a le principe du licenciement qui peut arriver en fonction de là où on en est, de là où on va, est-ce que c’est parce que c’est possible ou pas. Après, il y a le dispositif de démission pour création d’entreprise qui, lui, est beaucoup plus récent, avec la loi Avenir, et qui a aussi bien changé la donne.

 

Antonella (10:49)

Ce dispositif, c’est important de bien comprendre comment ça se passe. Parce que le dispositif de démission pour création d’entreprise suppose que le salarié s’est préparé justement pour son projet de création d’entreprise, qu’il est en capacité de fournir un dossier solide de présentation.

Généralement, on parle d’un business plan, ça va dépendre de la taille du projet, mais en tout cas quelque chose de solide. Je vais continuer de l’appeler par business plan. Ce business plan, quand il est présenté, il est présenté à Transitions Pro . Celui-ci gère au niveau national l’intégralité de ce dispositif-là ; qui va donc étudier, vérifier votre dossier et ensuite le soumettre à la Commission paritaire inter-régionale de votre région pour valider ce principe.

Si votre dossier est accepté et que vous ne mettez pas en danger votre carrière professionnelle, alors on accepte votre démission pour création d’entreprise. Et vous rentrez en tant que demandeur d’emploi chez Pôle Emploi,. Mais avec ce sésame-là, ce qui va vous permettre d’activer vos indemnités chômage tout de suite, juste après la carence légale que tout demandeur d’emploi connaît quand il s’inscrit à Pôle emploi. Ça, c’est important.

 

Antonella (12:07)

Trop souvent encore, on a des personnes qui vont soumettre un dossier insuffisant. Il ne faut pas commencer par aller voir Transitions Pro et tenter de remplir un dossier en vrac pour ensuite obtenir sa démission et après préparer son projet. Ce n’est pas dans ce sens-là que ça se passe.

C’est : 

  • on commence par se préparer, on commence — comme tu l’as envoyé, Vanessa, à l’écran à l’instant — par suivre la conférence, les six étapes clés pour entreprendre en sécurité, pour bien comprendre tout ce qu’on a à faire, par se former, par anticiper, par préparer son business plan.
  • Ensuite, on le soumet et là, on a un accord et ça veut dire que dans les deux mois qui suivent, on va pouvoir démarrer son activité. Sur les aspects de la négociation

Patrick, qu’est-ce que tu veux dire ?

 

Patrick (12:50)

La question de la négociation, c’est de savoir si votre employeur est content que vous partiez ou pas. Parce qu’effectivement, il peut y avoir des cas où ça peut l’arranger et il peut y avoir des cas où vraiment ça va lui poser un problème.

Donc là, vous avez intérêt ou bien à négocier. C’est-à-dire que si vous êtes vraiment indispensable, ils vont vous dire : « Il ne va pas faciliter la tâche parce qu’il n’a pas intérêt ». De commencer à dire : « Je vous préviens pour qu’on puisse s’organiser par rapport à mon remplacement, pour que je puisse former la personne suivante, etc. »,. Et pour montrer à l’employeur que vous allez partir, mais que vous allez être un partenaire et que vous allez l’aider. Et qu’il a intérêt à vous trouver des solutions pour que ce soit mutuellement avantageux.

Alors que si effectivement, il a le sentiment que vous partez, il va dire : « Je le garde ou je la garde le temps dont j’ai besoin. » Et puis, si en revanche, ça peut l’arranger, là, il faut le négocier finement. Parce qu’il pense que vous allez partir. Mais peut-être pas. C’est-à-dire que vous n’êtes pas obligé de partir. Parce que si vous partez dans tous les cas de figure, il n’a pas de raison de faire une rupture conventionnelle. “Elle finira ou il finira bien par démissionner”.

 

Patrick (14:04)

Il faut faire comprendre que c’est conditionné aussi aux conditions de départ. Qu’il y a encore des éléments à valider, le projet à préparer.

 

Antonella (14:13)

Oui ou même simplement ! On peut dire que la viabilité du lancement du projet est soumise au fait que vous ayez le chômage pour vous permettre d’assurer un tremplin au niveau de votre rémunération. Le temps de remplir votre carnet de commandes et que donc, s’il n’y a pas de rupture conventionnelle, il n’y aura pas le chômage.

Quatrième question de la conférence pour réussir son parcours d’entrepreneur : quelles solutions si l’employeur vous empêche de partir ?

 

Antonella (14:38)

Je ne l’ai pas dit au démarrage, mais ça va sans dire. On est actuellement en live, à la fois sur YouTube, sur Facebook et puis sur Twitter. Si vous avez des questions, des commentaires, il ne faut pas hésiter à commenter. C’est Vanessa qui modère qui nous fera remonter les questions éventuelles qu’on traitera en fin de session. Je me remets là.

Quelles solutions si l’employeur met des bâtons dans les roues pour nous empêcher de partir ?

Finalement, tu as un peu déjà répondu à ça tout à l’heure.

 

Patrick (15:09)

Oui, parce que comme la 4 n’apparaissait plus, j’ai répondu.

 

Antonella (15:14)

Elle existait encore, mais je l’ai fait sauter dans le menu. Ce n’est pas grave. En tout cas, ce qu’on n’a pas évoqué. C’est ce que beaucoup de personnes imaginent : “et si je faisais un abandon de poste ?”

L’abandon de poste, ça ne doit vraiment pas être dans les solutions à privilégier. Parce que ça va avoir des répercussions très lourdes et notamment, ça va bloquer votre indemnisation chômage.

Ce qui se passe, c’est que concrètement, quand c’est vraiment très difficile, on voit souvent des arrêts maladie s’empiler. Dans la pratique, généralement, au bout de six mois d’arrêts maladie consécutifs, on a la possibilité de demander une reconnaissance pour inaptitude au travail. Dans ce cas de figure-là, le médecin du travail va donc, avec vous, faire une demande de reclassement à votre employeur si vous êtes inapte pour votre fonction actuelle. Faute de possibilité de reclassement offerte par votre employeur, alors c’est naturellement le licenciement qui va déboucher. Ça, c’est un chemin long, mais c’est un chemin qui est quand même souvent là.

Après, l’autre chemin, on l’évoque, mais on ne devrait même pas l’évoquer tellement c’est compliqué. C’est à défaut, au bout d’un temps significatif d’arrêts maladie ; donc là, on parle de plus de 12 mois. Au-delà de ça, on peut basculer dans un dispositif et demander une pension d’invalidité.

 

Antonella (16:40)

Ça doit rester des cas extrêmes et c’est très difficile pour vous derrière de rebondir vers l’entrepreneuriat. Quand on en arrive là, parce qu’on s’est beaucoup abîmé psychologiquement. On a perdu beaucoup d’élans qui sont nécessaires sur le plan énergétique pour pouvoir entreprendre sereinement.

 

Antonella (17:07)

Dans la situation du fonctionnaire qui vit ce chemin. Pour les fonctionnaires, il y a différents types de fonctionnaires : il y a la fonction hospitalière, il y a la fonction territoriale et puis les autres. C’est encore chaque fois un traitement différent.

Ce qu’on peut dire pour essayer d’alléger un peu ce chemin ! La première des choses, c’est avant, quand on sait que dans notre corps d’État, les départs sont freinés, sont empêchés. Est-ce que déjà on ne peut pas essayer de demander à changer de poste pour aller vers un poste qui est, lui, vers une restructuration ? En gros, si on va vers un poste qui est sur la fin, ce sera plus facile de négocier son départ.C’est un premier mouvement, comme aux échecs, pour essayer de se mettre en position pour pouvoir être éjectables au prochain wagon.

Ensuite, malheureusement, il faut le dire, il faut se rapprocher le plus rapidement possible des syndicats. Pour connaître le dessous des cartes qui est valable dans votre situation.

 

Antonella (18:14)

Trop souvent, on voit des fonctionnaires qui n’ont pas formulé clairement la demande de rupture conventionnelle. Qui se sont « contentés » d’exprimer leur malaise auprès de leur hiérarchie, qui ont eu des arrêts maladie. Mais qui n’ont pas fait une demande officielle par courrier de rupture conventionnelle. Malheureusement, ça aussi, il n’y a que quand on fait la demande officielle par courrier que la demande sera véritablement instruite en commission.

Sinon, c’est simplement si on a un DRH qui refuse les départs, il nous répond de vive voix. Il n’y a pas d’engagement, il n’y a pas d’étude, c’est une décision d’une seule personne. Alors que formuler la demande par écrit, c’est au moins s’assurer qu’il y a une vraie étude de la situation. Si cette demande est refusée par courrier, à ce moment-là, on peut faire une demande d’indemnité pour départ volontaire. Mais conditionnel.

Dans le sens où on partira, c’est-à-dire que la demande d’indemnité pour départ volontaire, on l’a fait avant de partir. On ne la fait pas une fois qu’on est parti. Je veux bien partir, je suis partante pour un départ volontaire, donc je respecte le cadre de l’État. Parce qu’une demande d’indemnité pour un fonctionnaire suppose qu’il a X années d’ancienneté et qu’il ne va pas réintégrer l’État, les fonctions de fonctionnaire avant cinq ans. Sinon il devra rembourser son indemnité.

 

Antonella (19:43)

Du moment qu’on respecte toutes les petites lignes dans lesquelles on ne va pas rentrer dans le détail aujourd’hui. On peut faire cette demande d’indemnité pour départ volontaire en arguant qu’on a tenté une rupture conventionnelle. Qu’on ne l’a pas eue, Qu’on n’est plus à l’aise. Qu’on est un poids pour la structure — comme tu le disais, psychologiquement, Patrick, sur l’intérêt de faire partir la personne — et ensuite donc faire cette demande-là.

Dernier cas de figure, bien évidemment, c’est constater son problème de santé avec le médecin du travail. Et rentrer dans les arrêts cumulatifs. Qu’est-ce que tu pourrais rajouter là-dessus ?

 

Patrick (20:24)

Parce que les éléments de la négociation par rapport au fait de savoir si on est jugé indispensable ou pas, ça s’applique de la même façon. Après, effectivement, on a intérêt quand même à rester dans l’informel tant que la négociation n’a pas abouti. Pour ne pas que ça joue contre vous, parce qu’il y a un formalisme et puis il peut y avoir des jeux d’acteurs qu’on ne peut pas imaginer.

Donc c’est vrai, comme disait Antonella, c’est bien de prendre écho auprès des gens qui connaissent le climat social dans l’entreprise, dans la structure, pour pouvoir anticiper comment ça va être pris, pour préparer sa négo. Puisqu’une fois que c’est dit, c’est dit.

Pour les fonctionnaires, ce qui est un peu plus « facile », c’est qu’au pire, vous n’êtes pas aidé, il ne se passe rien, mais si vous travaillez, il ne va rien se passer non plus au niveau disciplinaire si vous lâchez un peu la pédale parce que vous travaillez sur votre projet à côté.

Mais en tout cas, c’est comme pour dans le privé, c’est toujours mieux de partir en bons termes, donc d’essayer de prendre les choses positivement pour voir comment on fait pour que ça se passe bien pour tout le monde, y compris au départ.

 

Patrick (21:36)

Par rapport à ce que disait Antonella, il y avait effectivement le fait de choisir un poste qui peut être visé par une restructuration. Il y a aussi éventuellement prendre une mission type temporaire. Ça, c’est à double tranchant, c’est-à-dire que si on est sur une mission temporaire, ça peut arranger qu’on parte et ils peuvent faciliter des choses. Ou alors, on a moins de leviers dans la négo pour pouvoir négocier un départ, puisqu’effectivement on est moins indispensable.

Donc, ça dépend aussi des questions de postes. Il faut être assez tactique.

 

Antonella (22:08)

Oui, ça va aussi dépendre à quel échelon on est. Ce n’est pas les mêmes négociations non plus.

 

Patrick (22:15)

Effectivement, les cas sont vraiment multiples. Nous, on a l’habitude d’en accompagner. Après, on voit au coup par coup avec chacun comment concilier la négociation pour que ça se passe au mieux. Parce qu’effectivement, il y a la question statutaire, il y a la question de la relation avec les équipes, avec l’employeur et puis le jeu d’acteur de savoir si avec sa structure, ça va être plus la DRH qui tient le contrôle, parfois, ça va être les élus, parfois ça va être le chef de service. Ça va dépendre de chaque situation.

 

Antonella (22:44)

En tout cas, ce qu’on peut dire, c’est que de toutes les expériences qu’on a pu accompagner, la clé, c’est de ne surtout pas discuter avec une seule personne. C’est-à-dire ne pas discuter juste avec son responsable ou ne pas discuter juste avec le médecin du travail, mais justement, multiplier entre les responsables syndicaux, le chef direct, le DRH, le médecin du travail, de manière à avoir une vraie vision de tous les discours.

Aussi quand on est dans un processus d’accompagnement avec vous, de pouvoir justement comprendre ce qui se passe au niveau psychologique, savoir ce que chaque acteur dit, de manière à pouvoir réagir.

 

Patrick (23:30)

Pour les territoriaux, il y a aussi le centre de gestion qui peut avoir une vision ou une pratique par rapport au départ.

Cinquième question de la conférence pour réussir son parcours d’entrepreneur : Qu’est-ce qu’un congé pour création d’entreprise ?

 

Antonella (23:41)

Le congé pour création d’entreprise. C’est un gros pavé sur lequel il y a beaucoup de questions, il y a beaucoup de personnes qui se posent des questions. Qu’est-ce que c’est déjà le congé pour création d’entreprise ? Il faut savoir qu’on a un dossier complet qui vous explique cela.

Mais pour faire simple, le congé pour création d’entreprise est une période de suspension du contrat de travail et donc de ses effets. Le principal effet du contrat de travail, c’est bien sûr, le lien de subordination, le fait d’avoir à faire sa mission, mais c’est également le versement de la rémunération.

Donc, si le contrat est suspendu, on ne travaille plus, mais on n’est plus rémunéré. Ce congé pour création d’entreprise a une durée par défaut de 12 mois, mais il peut aller jusqu’à 24 mois.

 

Antonella (24:26)

Ce n’est pas évident de bien comprendre comment ça peut se passer si on ne fait pas des schémas pour expliquer la situation du parcours du salarié vers son projet. Je vous ai fait un certain nombre de schémas ; je ne me souviens plus, quatre-cinq ; qui vont expliquer les différentes situations.

Le premier schéma, j’ai mis une croix rouge. La croix rouge, comme ça peut vous l’évoquer, c’est qu’à priori ce n’est pas une super solution. C’est le cas de figure classique : je suis en emploi, donc j’ai une rémunération. Je veux changer, donc je décide de signer un congé pour création d’entreprise.

Pendant ce congé pour création d’entreprise, je vais soit me préparer à lancer ma boîte, soit lancer ma boîte. Cette formation, cet accompagnement pourra être pris en charge dans le cadre de mon budget CPF que j’ai acquis grâce à toutes ces années de salariat.

En revanche, le fait d’être en congé création d’entreprise ne me donne droit à aucune rémunération, aucune indemnisation de la part de Pôle emploi. Donc, je suis dans une période de transition sans filet. C’est-à-dire que si je n’ai pas une situation, un patrimoine qui me permet de tenir le coup le temps d’avoir des clients, ou un soutien familial, ou tout simplement une activité qui me permette d’être sûr qu’à la fin du mois, j’aurai dégagé un revenu, ça risque d’être compliqué.

 

Antonella (26:01)

C’est rarement la solution optimale, en tout cas rarement la solution choisie par les salariés quand ils ont bien compris le dispositif.

 

Antonella (26:10)

La solution numéro 2, déjà on passe dans le vert, c’est un peu plus soutenable. On est dans une période d’emploi, on prend un congé de création d’entreprise, mais à temps partiel. Ce qui veut dire qu’on a donc à côté de ça, en même temps, dans la même période, une période d’emploi à temps partiel.

Donc, si vous prenez par exemple un trois cinquièmes en emploi et deux cinquièmes en congé à temps partiel, vous conservez un trois cinquièmes au niveau de votre rémunération. Donc ça, c’est déjà pas mal. Votre période de congés pour création d’entreprise n’est pas indemnisée avec du chômage complémentaire, mais vous avez, on va dire, une perte de niveau de vie qui reste plus faible et qui doit pouvoir se coller avec le démarrage de l’activité.

Votre accompagnement, votre formation, la structuration de votre projet, tout ça va pouvoir être pris en charge par votre CPF également. Quand vous serez prêt, quand vous aurez fini de vous préparer ou quand vous aurez testé l’activité, soit l’un, soit les deux, à ce moment-là, il va y avoir une rupture du contrat de travail et que ce soit une démission pour création d’entreprise ou un licenciement ou une rupture conventionnelle.

Dans tous les cas, à ce moment-là, on aura le droit à l’indemnisation au titre de l’allocation retour à l’emploi, ARE, pour une durée de six à 24 mois ou six à 36 mois.

 

Antonella (27:34)

Ça va dépendre de votre âge, si vous avez plus ou moins de 55 ans et du nombre d’années de temps de travail précédant cette rupture de l’emploi. Ça, c’est une solution qui est déjà beaucoup plus confortable pour la plupart.

 

Antonella (27:50)

La solution numéro 3. Petites icônes vertes, ça commence à être mieux. On est dans une situation parfois plus tendue sur le plan énergétique, mais on est dans une période d’emploi à temps plein, donc on n’a pas du tout changé son contrat de travail et la formation de préparation pour son projet,

j’en choisis une à distance comme on peut vous en proposer une. Ce qui va vous permettre d’avoir une prise en charge de votre formation dans le cadre du CPF et une totale confidentialité ; c’est-à-dire que vous n’êtes même pas obligé d’en parler à votre employeur du fait que vous avez le désir d’entreprendre.

Vous allez pouvoir vous préparer tranquillement, valider que c’est faisable, valider que vous avez toujours envie de le faire une fois que vous maîtrisez votre nouveau champ de compétences nécessaires à l’entrepreneuriat, que ce soit la gestion, le marketing.

Une fois que tout cela est prêt, à ce moment-là, on va s’organiser pour avoir une rupture du contrat suivant le bon principe, comme je le disais tout à l’heure, et une indemnisation le plus longtemps possible en fonction de votre ancienneté. Ça va ? Je ne parle pas trop vite ?

 

Patrick (28:57)

Ça va.

 

Antonella (29:01)

La solution numéro 4. Excuse-moi, tu voulais dire quelque chose ?

 

Vanessa (29:10)

Non.

 

Patrick (29:12)

Moi si, mais c’est la transmission de pensées parce que je n’ai pas bougé. Non, mais c’est bien. Il y a un petit bémol, il y en a deux de moins.

 

Antonella (29:19)

Oui, c’est ça. Solution 4 : on a notre emploi à temps plein, on est rémunéré et on vise non pas un congé pour création d’entreprise, mais un congé pour projet de transition professionnelle. Ça aussi, c’est un nouveau statut qui existe depuis quelque temps. Ça remplace quasiment l’ancien CIF, le congé individuel de formation. Ça y ressemble.

Dans ce cadre de congé pour projet de transition professionnelle, on a le droit de suivre une formation qui va être financée par la Caisse qui prend en charge la formation. On a également le droit à une rémunération à 100 %. C’est fantastique. Sauf que dans la pratique, il y a quelques inconvénients.

Le premier inconvénient, c’est qu’il n’y a pas de confidentialité. Pour demander ce congé pour projet de transition professionnelle, il va falloir l’accord de l’employeur. Donc, on ne va pas pouvoir instruire, réfléchir, penser à tout ça sans se dévoiler. C’est un premier problème.

Ensuite, l’employeur peut refuser. C’est le cas, on l’a vu quasiment systématiquement dans les petites structures, dans les TPE. Quand on est face à des entreprises où il y a moins de 20 salariés, on n’a encore jamais vu d’accord de transition professionnelle.

 

Antonella (30:35)

Ce qui n’est pas le cas dans de plus grosses entreprises. Si jamais l’employeur accepte, ce qui est une bonne nouvelle, il a quand même le droit d’accepter, mais en différant la date de démarrage et donc il peut différer à sa guise dans un délai de neuf mois. Ce qui peut aussi être source de beaucoup de frustrations.

 

Patrick (30:54)

Il n’y a que deux dates qu’il peut le reporter. Il y a ou bien à la Saint-Glinglin ou aux calendes grecques de toute façon.

 

Antonella (31:01)

C’est ça. Ce congé pour projet de transition professionnelle n’est pas là pour vous permettre d’immatriculer la structure. Il est là pour vous permettre d’avoir du temps libre totalement, pour vous former complètement et préparer votre projet. On n’est pas là sur l’immatriculation.

À l’issue de ce congé, on va pouvoir rompre le contrat initial si le projet est validé, la transition professionnelle est validée. S’il ne l’est pas, il retournera à son emploi. Cette solution présente un avantage, c’est qu’il n’y a pas de problème d’indemnisation. Le problème, c’est qu’il y a beaucoup de formalités quand même. Faire la demande du congé, ce n’est pas rien et pas beaucoup d’accords dans les petites structures.

 

Antonella (31:52)

La solution 5, qui est à géométrie variable. Je vais l’expliquer. Donc, on est en emploi classiquement et puis on décide de partir. On obtient soit un licenciement, soit une rupture conventionnelle, au choix. On est au chômage.

Quand on est au chômage, il faut savoir que l’allocation de retour à l’emploi correspond à peu près à 57 % de votre ancien salaire brut. Ça fait à peu près 75 % de votre ancien salaire net. Pendant cette période de chômage, vous allez pouvoir suivre une formation que vous allez pouvoir d’ailleurs financer avec votre CPF et/ou avec un complément Pôle Emploi. Pendant la durée de cette formation, vous allez pouvoir être indemnisé non plus au titre de l’ARE, l’allocation au retour à l’emploi, mais au titre de l’AREF, allocation retour emploi formation.

C’est bien, ça présente deux intérêts certains. Si on fait partie des personnes qui avaient un revenu très confortable et qu’on est ciblé par le dispositif de dégressivité du chômage, qui fait qu’au bout de X mois, le chômage va diminuer, le fait de rentrer dans une formation va vous permettre de repousser jusqu’à un certain temps votre dégressivité. Ça va vous permettre d’avoir X mois en plus, qui correspondent à votre temps de formation où vous n’aurez pas de dégressivité.

 

Antonella (33:34)

Ça, c’est plus confortable pour le démarrage après, de l’activité. Deuxième avantage, c’est que ça va prolonger la durée votre AREF de la durée de votre formation, mais uniquement dans le cas de figure où vous avez plus de 53 ans au moment où vous avez été identifié comme demandeur d’emploi et que vous étiez arrivé avec le maximum de jours possibles auprès de Pôle emploi.

Donc, il y a quand même beaucoup de conditions. Mais si on est dans ce cas de figure-là, ça va prolonger vos droits de la durée de la formation. C’est bien, c’est quand même en vert, mais ce n’est pas super confortable quand même, puisqu’il y a quand même eu une baisse significative de rémunération et un aléa, et est-ce qu’on va obtenir cette rupture conventionnelle ou ce licenciement ? Vanessa, est-ce que j’ai été claire sur tout ça ?

 

Vanessa (34:34)

Moi, je trouve ça très clair et surtout avec les schémas. C’est très parlant. Ça aide aussi à mieux comprendre les différentes solutions.

 

Patrick (34:42)

Comme c’est assez touffu. Effectivement, quand on est dans le cas particulier, on est sensibilisé et on voit, on comprend, mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de possibilités.

 

Antonella (34:52)

Évidemment, ça reste des schémas. On voit ça au cas par cas dans votre accompagnement pour être sûr de prendre la bonne décision pour vous au moment T. 

Sixième question de la conférence pour réussir son parcours d’entrepreneur : Est-ce qu’on est indemnisé par Pôle emploi dès le début du congé création d’entreprise ?

Antonella (35:04)

Est-ce qu’on est indemnisé par Pôle emploi dès le début du congé création d’entreprise ? Je crois que j’ai répondu déjà à cette question, mais c’est bien de le redire parce que c’est très souvent le cas qu’on nous la pose.Non, ce n’est pas construit comme cela, ce n’est pas possible. 

Septième question de la conférence pour réussir son parcours d’entrepreneur : je vais passer par un congé sabbatique pour créer mon entreprise. Est-ce que je vais être éligible à des dispositifs d’aide ou de réduction de charges ou autre ?

Antonella (35:21)

Un point important, on a un dossier spécifique de congé sabbatique qui est bien différent du congé pour création d’entreprise. Il ne faut pas tout mélanger. Les règles d’éligibilité ne sont pas les mêmes non plus, donc je laisserais aller le voir si ça vous intéresse.

En dehors de ça, ce qu’il faut retenir, c’est qu’il ne faut jamais, au grand jamais, prendre un congé sabbatique avant de prendre un congé création d’entreprise. C’est-à-dire que si on prend un congé sabbatique, après, on ne pourra plus prendre un congé création d’entreprise.

 

Antonella (36:02)

Si on prend un congé création d’entreprise, après on pourra prendre un congé sabbatique. Ça, c’est important parce que si on veut cumuler les deux, on peut faire 24 mois de congé de création et 12 mois de sabbatique, ça fait 36 mois. Alors que dans l’autre sens, on sera limité à 12 mois. 

Est-ce qu’on va être éligible à des dispositifs d’aide ? Quand on parle d’aides, la plupart du temps, les entrepreneurs pensent à l’ACRE. L’ACRE que l’on écrit maintenant avec un seul C. Avant, on l’écrivait avec deux C.

 

Patrick (36:35)

Oui, c’est la simplification administrative.

 

Antonella (36:36)

C’est plus tout à fait le même acronyme. C’est l’ACRE, qui correspond à une exonération de charges sociales sur la rémunération du gérant qui est éligible à l’ACRE. Cette ACRE est désormais accessible à tout le monde, qu’on soit demandeur d’emploi ou salarié. Ce qui n’était pas le cas avant. Mais elle est accessible à tout le monde si on crée une entreprise individuelle ou une société. C’est-à-dire une structure juridique soumise à un régime d’impôt réel.

Si on démarre en tant que micro-entrepreneur, il va falloir respecter d’autres conditions pour avoir droit à l’ACRE, qu’on ne verra pas aujourd’hui dans le détail parce qu’on a un prochain live où on va parler des aides en détail.

Sinon, j’ai peur de vous noyer sous le sujet. Première chose, l’ACRE maintenant, c’est possible. Donc ça, c’est plutôt une bonne nouvelle. Ça fait du bien de savoir qu’on va pouvoir le solliciter. Après, il y a d’autres dispositifs qui sont possibles. Mais généralement, quand on pense à l’ACRE, on pense tout de suite à l’ARCE. Ça se ressemble, c’est fait pour que ce soit facile. Vous l’avez bien compris.

 

Patrick (37:58)

Avec un seul S.

 

Antonella (38:05)

Non, il n’y a pas de S. L’ARCE est une aide qui correspond au versement de 45 % de vos droits à restant acquis au chômage le jour de la création. Imaginons, vous démarrez votre activité, vous êtes au chômage, vous touchez 2 000 € par mois, il vous reste 24 mois. Ça veut dire qu’il vous reste 2 000 € fois 24, ça fait 48 000 €. Dès que vous vous immatriculez, il vous reste 48 000 € et que vous décidez de prendre l’ARCE, vous touchez donc 45 % de 48 000 €. Avant, c’était 50 %. C’était plus facile, ça faisait 24 000. Là, ça fait à peu près 23 000 €.

Sauf que l’ARCE n’est pas disponible quand on est dans le cadre d’un congé sabbatique ou création d’entreprise, puisqu’on est dans le cadre d’une suspension du contrat de travail. Donc ce dispositif-là, lui, n’est pas accessible.

En revanche, on va pouvoir bénéficier d’un nombre important d’autres aides, donc des aides fiscales, des exonérations de charges sociales sur des salariés, des emplois qu’on va créer, des exonérations d’impôts qui vont varier en fonction du lieu d’implantation, de la commune.

 

Antonella (39:17)

Ensuite, des aides qui vont être liées à la typologie d’activité, est-ce qu’on est dans :

  • le champ de l’économie sociale et solidaire ?
  • un secteur aidé parce qu’on est beaucoup en manque ?

Donc tout ça, bien sûr, pour y répondre, il faut rentrer dans le détail de votre projet. Mais oui, vous serez éligibles à beaucoup d’autres aides. Quand je dis ça, ça veut dire qu’il y en a beaucoup parce qu’on est en France. On est un pays où il y a plus d’aides finalement. Il faut déjà dire : « Ouais, chouette, c’est quand même génial d’entreprendre en France. »

Après, pour faire le détail, il faut regarder concrètement ce à quoi vous avez droit. Mais comme je le dis souvent, il ne faut pas commencer par regarder quelles sont les aides auxquelles on a le droit. Sinon, on va tout faire pour faire rentrer son projet dans les cases. Sauf qu’en cours de route, on peut se perdre soit dans son projet et on peut ne plus finalement monter le projet qui nous correspond et ne plus avoir la flamme autant bien allumée.

 

Antonella (40:10)

Donc, finalement, un petit peu s’auto-pénaliser et diminuer ses chances de succès.

 

Patrick (40:19)

Oui, même financièrement, il faut le voir comme du beurre dans les épinards, un bonus, mais il ne faut pas faire reposer la viabilité de son projet sur l’aide qu’on va recevoir. Il faut que ça soit viable et confortablement, indépendamment de ça, et s’il y a des aides, tant mieux, ça peut aider surtout en trésorerie, notamment pour démarrer.

 

Antonella (40:46)

Je vois que la numérotation, ce n’est pas du tout ça. Je ne sais pas ce que j’ai fait quand j’ai numéroté.

 

Patrick (40:48)

Oui, c’est vrai.

 

Huitième question de la conférence pour réussir son parcours d’entrepreneur : Peut-on prétendre à l’ARE si on quitte son emploi à la fin du congé création d’entreprise ?

Antonella (40:56)

Que l’on prenne un congé création d’entreprise de 12 mois ou de 24 mois, de 12 mois renouvelés une fois qui font 24 mois, est-ce qu’on peut prétendre à cette allocation retour à l’emploi ? Oui, tout à fait. Encore une bonne nouvelle.

En revanche, attention, gros warning, c’est important de penser à être vigilant au moment où on va calculer le montant de vos allocations de chômage. C’est-à-dire que trois cas sur quatre, ça se passe bien. Mais parfois, ça se passe mal, notamment pour tous ceux qui ont pris congé de création d’entreprise à temps partiel. Puisque naturellement le calcul peut être mal fait et se faire sur la base de votre rémunération qui était donc partielle à ce moment-là.

Sauf que ce n’est pas la loi, c’est-à-dire que vous avez le droit de faire une demande de reconstitution de votre salaire de référence pour ne pas être impacté par la baisse de salaire qui a été liée à votre congé création d’entreprise à temps partiel. Mais c’est la même chose également si dans les mois qui ont précédé et qui sont donc nécessaires pour le calcul de votre allocation chômage…

 

Antonella (42:09)

Normalement, on calcule le montant de votre allocation chômage sur les 12 derniers 24 mois. Sauf que là, avec la période de Covid qu’on a traversée, il y a eu des changements. Maintenant, on calcule à partir des 24 derniers mois, en ce moment. Donc ça, il faut vérifier en fonction de là où on en est.

Donc, si vous avez pris un congé création d’entreprise à temps partiel, on demande une reconstitution du salaire de référence pour avoir une vraie indemnisation. Mais si, pareil, on a eu une période d’interruption de travail qui était non souhaitée à cause de la Covid ou on a eu une maladie, ou on a eu une maternité, ou on a eu un mi-temps thérapeutique, ou on a eu un congé parental, tous ces cas de figure-là sont concernés et donc on a le droit de faire une demande de reconstitution du salaire de référence, de manière à toucher le montant d’indemnité qui correspond à vraiment 57 % de votre brut de référence quand tout va bien, que vous êtes en entreprise.

Neuvième question de la conférence pour réussir son parcours d’entrepreneur : si l’entreprise ouvre ses portes avant la fin du congé pour création d’entreprise, puis-je mettre un terme au congé pour création d’entreprise afin de m’inscrire à Pôle emploi ?

 

Antonella (43:04)

Non, ça fait partie des règles strictes. Le congé pour création d’entreprise ne peut être interrompu. C’est-à-dire que c’est une période de suspension. On décide au début de la durée. Par défaut, c’est 12 mois. On peut à la fin, un mois avant, faire une demande de prolongation, donc de doublement. Mais on ne peut pas l’interrompre avant.

Pour autant, on ne peut pas l’interrompre, mais on sait qu’il est possible de s’inscrire à Pôle emploi, mais dans la catégorie des salariés non satisfaits et non indemnisables, puisqu’on l’a évoqué tout à l’heure dans le cadre du stage, de la période de mise en situation professionnelle. On peut s’inscrire à Pôle emploi, mais ça n’ouvrira pas droit à une indemnisation puisqu’on ne sera pas dans la case indemnisable.

 

Dixième question de la conférence pour réussir son parcours d’entrepreneur : De manière générale, est-il impossible de créer juridiquement l’entreprise avant de faire sa demande d’indemnisation Pôle emploi ? Et dans le cas contraire, quel délai avons-nous après la création d’entreprise pour faire la demande ?

Antonella (44:01)

C’est touffu comme question. Déjà, elle est longue. En général, est-il impossible de créer juridiquement l’entreprise avant de faire sa demande d’indemnisation de Pôle emploi ? Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on a le droit d’immatriculer une entreprise, quelque soit son statut juridique, pendant la période du congé pour création d’entreprise. 

Il y a beaucoup de personnes qui imaginent que le congé pour création d’entreprise, on est censé juste se préparer et qu’on n’a pas le droit d’immatriculer. Ce n’est pas le cas. La plupart du temps, on va dire, nous, personnellement, dans 99 % des cas de figure qu’on a, la préparation a été faite durant le poste salarié et quand on prend le congé pour création d’entreprise, c’est qu’on est effectivement en train de lancer l’activité. On peut le faire et donc il n’y a pas de lien avec Pôle emploi en l’occurrence.

Pour demander, en revanche, l’indemnisation ARE, — ça, je vous ai fait un schéma juste après — allocation retour à l’emploi, en même temps que la création d’entreprise, il faut que le contrat soit effectivement rompu.

 

Antonella (45:18)

Donc, il va falloir attendre la fin du congé création d’entreprise, la rupture du contrat de travail et à ce moment-là, même si on a déjà immatriculé l’entreprise, peut-être six mois avant, peut-être 12 mois avant, on va quand même pouvoir faire une demande d’allocation retour à l’emploi.

Ça, c’est important aussi de le savoir. Je vais mettre les schémas. Il y a trois schémas différents en fonction des situations pour essayer de simplifier tout ça.

 

Antonella (45:42)

Le premier cas de figure, on est sur la création d’une activité et on démarre en tant que micro-entrepreneur. On est en période d’emploi au départ, donc on a une rémunération totale. On se forme sur son temps personnel, en totale confidentialité, avec une prise en charge CPF. Quand on est prêt, on immatricule son activité, on peut immatriculer pendant qu’on est encore en emploi pour continuer de tester son activité.

Quand c’est comme ça, on n’a pas le droit à l’ACRE, comme on l’a dit. C’est l’exonération de charges sociales. On n’a pas le droit non plus à l’ARCE puisqu’on n’est pas demandeur d’emploi. Donc, on n’a pas le droit à un versement capital. Le jour où on décide de finalement partir, que ce soit une démission, que ce soit une rupture conventionnelle, que ce soit un licenciement, à ce moment-là, on va pouvoir être inscrits à Pôle emploi et disposer de l’ARE dans la durée qui correspond à votre ancienneté, donc entre six mois et peut-être 36 mois. 24 mois pour la moyenne.

Cette ARE, dans ce cas de figure-là, elle va correspondre donc, comme on l’a vu précédemment, à peu près 25 % de moins que votre salaire de référence en net quand vous étiez en emploi.

 

Antonella (46:57)

Mais comme vous êtes déjà immatriculé en tant que micro-entrepreneur, en dessous, ce qui va se passer, c’est que chaque mois, il va y avoir un ajustement. En tant que micro-entrepreneur, vous allez déclarer votre chiffre d’affaires, il va y avoir des calculs qui vont être faits avec des abattements et ensuite on va prendre ce revenu de référence-là, le passer à la moulinette de la formule de calcul de Pôle emploi et ça va vous donner un nombre de jours par mois non indemnisés.

Donc, on va vous maintenir non pas votre ARE à taux plein, qui correspond à 75 % de votre ancien net, mais on va vous maintenir peut-être la moitié de votre ARE si vous avez déjà fait un joli chiffre d’affaires. Ou 75 % de ce montant-là si vous avez fait un plus petit chiffre d’affaires ou 100 % si ce mois-ci vous n’avez pas fait de chiffre d’affaires. Donc, ça va être un calcul chaque mois et un ajustement chaque mois. Ça, c’est la première situation.

 

Antonella (47:50)

La deuxième situation, on ne démarre pas en micro-entrepreneur, on crée une entreprise individuelle. Dans ce cas de figure-là, on est toujours au départ, c’est le même schéma. On est toujours en période d’emploi à temps plein, on a une rémunération totale. On s’est formé avec son CPF, on était en totale confidentialité. Quand on l’a senti, quand on s’est senti prêt, on a démarré son activité alors qu’on était en emploi sur un désiré. Si, bien évidemment, l’activité ne demande pas à avoir un local ou des choses compliquées.

Dans ce cas de figure-là, on a le droit à l’ACRE. Bingo. Et le jour où on a une rupture du contrat de travail, on aura le droit également à l’ARE, toujours dans les mêmes durées, de six mois à 36 mois en fonction. Donc ça, c’est la première chose. Mais on va pouvoir choisir entre prendre cette indemnisation à ARE, c’est-à-dire le versement mensuel de vos allocations de chômage, ou bien la fameuse aide qu’on a évoquée tout à l’heure, qui s’appelle l’ARCE, qui correspond à 45 % de vos droits restants acquis au chômage.

 

Antonella (48:55)

Cette situation est sympa, surtout quand on prend l’ARCE, parce que ça fait un versement capital significatif. En revanche, c’est vrai que l’ARCE, comme on prend 45 % du montant des allocations, à la fin, si l’activité démarre lentement, on a eu moins d’aides que si on avait pris l’ARE en maintient tous les mois.

Le seul inconvénient, qui n’est quand même pas rien non plus, c’est que dans ce cas de figure-là, quand on prend l’ARE avec le maintient mensuel, on n’est pas comme dans le micro-entrepreneur, avec une régularisation tous les mois, puisque comme on est dans une situation d’entreprise individuelle, on est soumis à une comptabilité réelle et donc à une imposition réelle. Pour qu’il y ait une régularisation de votre montant d’indemnités chômage, il faut qu’on connaisse la vraie rémunération réelle de l’activité. Il va falloir attendre la clôture du bilan ou la transmission des éléments pour qu’il y ait une régularisation.

Et ça, j’ai mis un panneau danger parce que ça peut être délicat si votre activité a bien fonctionné. Ça veut dire qu’on se retrouve parfois avec des demandes de reversement d’aides perçues 12 à 18 mois plus tard.

 

Antonella (50:06)

Ce n’est pas neutre. Pour beaucoup de personnes, c’est plus que délicat. C’est pour ça, il faut l’avoir en tête.

 

Antonella (50:14)

La solution numéro 3, c’est dans le cas de figure où on va créer une société. Toujours le même schéma. On est en emploi, en temps total si on peut, formation à son rythme, en formation à distance avec son budget CPF, en confidentialité. Quand on est prêt, on crée sa société. S’il n’y a pas de local, sûrement pendant sa période d’emploi, on a le droit à l’ACRE, c’est top.

Et le jour où on décide de rompre son contrat de travail, on a le droit à son ARE ou à son ARCE, l’un ou l’autre. Mais là, on a un choix à faire. Donc, c’est ARE ou ARCE. Sauf que là ce qui est intéressant c’est que comme on est en société, au lieu de toucher son allocation retour à l’emploi tous les mois avec un risque de régularisation dans 12 à 18 mois, on peut mobiliser son ARE à 100 %. C’est-à-dire qu’on peut toucher 100 % de ses indemnités chômage sans avoir aucun risque… Déjà, ce n’est pas 75 % ou 50 % en fonction de son chiffre d’affaires, c’est 100 % de son allocation chômage et sans avoir aucun risque d’avoir un reversement à faire dans l’année suivante, du moment qu’on va réaliser/signer un procès-verbal de non-rémunération de la gérance quand on va créer sa société.

 

Antonella (51:35)

Ça aussi, bien sûr, ça fait partie des documents qu’on vous remet et qui vont vous permettre de le présenter auprès de Pôle emploi quand vous faites votre demande d’ARE : « J’ai créé ma structure, mais ma structure ne me rémunère pas » et donc vous avez droit à votre ARE à taux plein sur la durée qui est la vôtre. Donc, encore une fois six, 12, 24 ou 36 mois suivant votre âge et votre ancienneté. Ça, c’est très confortable. Je crois qu’on peut dire « youpi. »

 

Patrick (52:02)

Oui. Pour ceux qui peuvent être surpris quand on commence l’activité alors qu’on est en emploi. Il peut y avoir dans votre contrat de travail des restrictions à une activité parallèle. Mais c’est assez rare parce que ou bien c’est précisé et c’est lié surtout à la question de la non-concurrence, ou bien souvent ; parce que j’en vois souvent, on nous les présente pour avoir notre avis ; elles sont souvent si mal rédigées ou tellement larges qu’elles ne sont pas applicables parce qu’effectivement il y a des conditions pour qu’une telle clause soit valide.

Puisque c’est une restriction à la liberté d’entreprendre, il y a des limitations. On ne peut pas rédiger n’importe quoi. Et souvent, ceux que je vois, les clauses sont très larges pour dire : « On veut vraiment couvrir tous les cas de figure pour se protéger » et c’est faux puisque ce n’est pas applicable. Donc, c’est assez rare qu’il y ait des clauses suffisamment bien faites et pensées pour pouvoir interdire une création d’activité à côté à temps plein.

 

Antonella (53:02)

On peut même le dire, qu’on n’en a pas croisé.

 

Patrick (53:05)

Oui.

 

Antonella (53:05)

On n’a pas croisé de clauses applicables. En revanche, on a croisé un nombre de clauses importantes. On en a vu des contrats de travail différents qui stipulaient que ce n’est pas possible, etc. Mais on n’a jamais vu une clause qui était rédigée de manière suffisamment légale. En tout cas, qui respecte les critères nécessaires pour qu’elle soit applicable. On n’a jamais eu de souci.

Encore une fois, quand on voit ces schémas-là, on dit qu’il faut forcément créer en société. Ce n’est pas forcément le discours qu’on va tenir ! Puisqu’en en fonction du type d’activité qu’on va avoir, en fonction de son ambition, en fonction de ses contraintes aussi personnelles, organisationnelles. Et puis aussi du secteur d’activité dans lequel on est. On va parfois aller vers un statut de micro-entrepreneurs. Notamment souvent pour se tester quelques mois, etc. Mais ensuite peut-être basculer, si c’est judicieux, vers un autre format.

 

Antonella (53:56)

Ces schémas-là ne sont pas pour dire : « C’est forcément la dernière solution qui est la meilleure. » Il y a plein de dispositifs qui existent et il faut choisir le meilleur. Mais parfois aussi, le meilleur schéma, ce n’est pas juste un schéma, mais c’est ce qu’on fait souvent chez macreationdentreprise.fr, ce qu’on appelle un tremplin.

C’est-à-dire qu’on est parfois amené à avoir un premier projet tremplin. Ce qui va nous permettre de se tester dans sa fonction d’entrepreneur, de se tester dans le commercial. Parce que c’est nouveau pour beaucoup de personnes, de se tester dans une vie entrepreneuriale.

Et puis ensuite, on bascule vers l’autre projet, peut-être le projet de cœur qu’on avait avant. C’est un cas de figure qu’on voit souvent ! Quand on a face à nous des personnes qui arrivent avec un projet de cœur qui est très gros et qui capitalistiquement est conséquent. Mais qu’on n’a pas réuni suffisamment d’apport personnel pour pouvoir sereinement aller chercher les compléments auprès de banques, d’investisseurs, etc.

Dans ce cas de figure-là, on est amené à travailler comme ça ! De manière à la fois à continuer de grandir, à avancer, à ne pas rester coincé dans un job qui ne nous satisfait pas, qui ne nous épanouit pas. Déjà, tester la vie entrepreneuriale, se roder et puis aller à son rythme, en peut-être six mois. Peut-être 12 mois. Peut-être en 20 mois vers le projet de cœur.

 

Patrick (55:19)

D’autant que ce projet tremplin par rapport au projet de cœur… C’est quelque chose qu’on met en place avec le programme MONRÊVE quand on définit les idées business. Mais c’est aussi intéressant pour soi parce que de ne pas se rater dans son projet de cœur. On a commencé à acquérir une expérience en ayant déjà une ou deux années dans le projet tremplin. Et puis aussi pour des financeurs.

C’est-à-dire que si vous avez une première expérience d’entrepreneuriat, vous avez commencé une pré-activité qui soit alignée ou pas tout à fait par rapport à votre projet de cœur. Vous êtes beaucoup plus crédible pour aller lever des fonds. En plus, ça montre votre détermination, que vous aviez ce projet, que ce n’était pas encore prêt, que vous avez commencé autre chose.

C’est des choses que les financeurs aiment bien. Parce qu’ils savent bien les financeurs que c’est plus une question d’Homme que de projets, la réussite.

 

Antonella (56:08)

Clairement. Vanessa, est-ce qu’on a eu des questions ?

 

Vanessa (56:12)

Pas actuellement, en cours de conférence. Mais par contre, on peut peut-être savoir quel est le prochain sujet qui sera abordé dans le prochain live.

 

Antonella (56:31)

Oui, le prochain sujet, ce sera le sujet sur les aides. On va passer en revue les principales aides. Encore une fois, la promesse est grosse. On ne va pas pouvoir passer en revue les 350 aides qui existent, mais on va regarder plus en détail les aides qui concernent un maximum de monde.

Pour être tenu au courant de la date du prochain live, il faut s’inscrire tout simplement sur le lien que Vanessa a partagé. En même temps, ce faisant, vous obtiendrez donc le diaporama du live qu’on vient de faire ensemble.

Je crois que j’ai fait le tour de la question. Pensez à nous mettre un petit pouce parce que ça fait du bien quand même au moral de savoir que vous avez apprécié ce contenu. Et puis à partager et à vous abonner à la chaîne.

Parce que si vous vous abonnez à la chaîne, vous avez des notifications en interne de YouTube ou de Facebook. Qui vous disent : « Ma création d’entreprise vient de démarrer un live, est-ce ce que ça vous dit de les rejoindre ? »

 

Patrick (57:26)

C’était un peu touffu, mais c’est la réglementation française qui est extrêmement complexe et touffue. On a pu voir qu’Antonella la maîtrise sur le bout des doigts. J’imagine que s’il n’y a pas question, c’est parce que ce n’est pas facile de faire une demande par rapport à sa situation personnelle. Mais vous pouvez toujours nous contacter sur le site. Il y a nos coordonnées si vous avez envie qu’on fasse un point personnel pour vous aider à vous lancer de la bonne façon.

 

Antonella (57:55)

OK merci. On est tout bon. On se dit à bientôt. Bon week-end à tout le monde. A priori, ce sera un week-end ensoleillé.

 

Patrick (58:07)

Bon week-end. Profitez-en bien

 

Vanessa (58:11)

Au revoir.

 

Patrick (58:11)

Au revoir

Trouvez les liens ainsi que les questions et réponses que vous vous demandez sur le changement de votre statut:

Pour aller plus loin, ces articles peuvent vous intéresser :

Réussir son parcours de Salarié à Entrepreneur

Donnez votre avis, partagez votre expérience ou vos ressentis !

Besoin d'un plan d'action personnalisé pour avancer ?

A propos de l’auteur

N'oubliez pas vos guides gratuits

Étude de marché, modèle de business plan gratuit, prévisionnel et bien d’autres encore ! 

Retour en haut